Problématique

L’espace de compétence de gestion des ressources en eau du Gourma comprend des potentialités importantes en matière de ressources hydrauliques, fauniques, minières, agropastorales et piscicoles. En effet on note la présence de plus d’une centaine de retenues d’eau constituées de barrages, de mares, de lacs etc, qui permettent le développement d’activités agrosylvo pastorales. L’activité pastorale de cet espace est l’une des plus importantes en nombre du pays. Le développement de l’orpaillage artisanal dans cet espace contribue de nos jours à l’accroissement de la demande et à l’accélération de la dégradation de la ressource en eau. Cette dégradation se manifeste surtout par une pollution des cours d’eau par l’utilisation des produits chimiques (mercure, cyanure,…) pour le traitement du minerai. Ces potentialités ont permi le développement d’activités lucratives, source de dynamiques humaines en termes de pression sur les ressources naturelles notamment sur les ressources en eau qui nécessitent la mise en place de structures pour leur protection et préservation durables. Il s’avère donc judicieux d’apporter des solutions durables à la gestion des ressources en eau dans cet espace avant que l’on n’atteigne une situation critique.
Sans ordre d’importance on note les problématiques / contraintes suivantes :
Contraintes climatiques :
Elles poussent les populations et les animaux en quête de ressources en eau à se concentrer ou l’eau est temporairement disponible.
Dégradation de l’environnement
Le plus souvent, elle débouche sur la dégradation de la ressource eau ou la disparition des cours d’eau, des mares, … suite à des activités non contrôlées des hommes
Pollution des eaux
Les causes sont présentement nombreuses et sont généralement liées aux activités anthropiques :

  • l’utilisation non réglementaire des engrais chimiques et d’autres produits de traitement des cultures ; (maraîcheculture et coton culture)
  • l’orpaillage sauvage
  • l’utilisation des produits prohibés dans la pêche

Maladies liées à l’eau
Les plus fréquentes sont celles dues à la consommation de l’eau non potable (eau de mares, barrages, …) mais il ya aussi l’onchocercose et la mouche tsé-tsé.
Faiblesse du taux d’accès à l’eau potable
l’AEG sont :

Les taux d’accès à l’eau potable dans les provinces faisant partie de l’AEG sont :

PROVINCE TAUX D’ACCÈS
Koulpélogo 52.00
Kourittenga 85.30
Namentenga 59.46
Sanmatenga 67.53
Gnagna 53.31
Gourma 55.28
Komondjari 33.43
Kompienga 44.88
Tapoa 37.39
Ganzourgou 67.94
Yagha 49.11

Accroissement de la demande en eau.

Quelle que soit la nature de l’eau (potable ou non) l’accroissement de sa demande est effectif dans toute l’étendue de l’Agence.
Beaucoup de facteurs y contribuent :

  • l’accroissement rapide de la population
  • la multiplicité et l’importance des activités nécessitant l’eau
  • le non-respect des règles de gestion de la ressource
  • l’inorganisation de certains usagers.

Conflits liés aux usages de l’eau

  • Agriculteurs-éleveurs autour des terres longeant les cours d’eau
  • Agriculteurs-éleveurs autour des pistes d’accès à l’eau par les animaux
  • Pêcheurs-maraîchers
  • Entrepreneurs de travaux publics et bâtiments avec populations riveraines des plans d’eau

Dégradation des retenues d’eau

Région Barrages Boulis Lacs Mares Total
Est 34 1 1 1 37
Centre-Est 9 0 0 0 9
Centre-Nord 1 0 0 0 1
Plateau-Central 0 0 0 0 0
Sahel 3 0 0 0 3
Total 47 1 1 1 50

NB : Les organes dégradés sont soit la digue ou le déversoir pour les barrages, les lacs, et les mares, soit la prise d’eau les barrages.
Source : Annuaire statistique 2008 de l’eau et de ses usages , volet : retenues d’eau du Burkina Faso (Novembre 2010)

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